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INTERVIEW DE TONY FRESNEAU : DÉVELOPPEUR WEB INDÉPENDANT

Tony Fresneau Développeur web indépendant
Loïc : Bonjour ici Loïc Tortelier de « comment devenir indépendant ».
Aujourd’hui j’ai le plaisir d’accueillir Tony Fresneau qui est un indépendant qui travaille en tant que développeur web.
Bonjour Tony !
Tony : Bonjour,
Loïc : Peux-tu te présenter à nos auditeurs et nous en dire un petit peu plus sur ton travail de développeur web. Par exemple, quelles sont tes tâches quotidiennes en tant que développeur ?
Tony : Alors… Mes taches quotidiennes c’est de respecter mon planning au niveau de mes clients, de faire attention à la « dead line » et d’être surtout présent au téléphone et au niveau des mails.
Loïc : D’accord… Et en tant qu’indépendant, quelles sont tes tâches quotidiennes plutôt portées sur l’indépendance ?
Tony : Je ne vois pas trop ce que tu veux dire par là ?
Loïc : Alors ce que je veux dire, c’est que tu as, par exemple, des rendez-vous lorsque tu rencontres de nouveaux clients… ?
Tony : Pas tout le temps. Parce que la plupart du temps mes clients, je les trouve sur Internet ou via des places de marché comme codeur.com ou toutes les autres qui sont gratuites aussi. Souvent le client dès le début il part sur ce type de plateforme, donc il est courant. Il prévoit qu’il n’y aura pas forcement de rendez-vous avec le prestataire et qu’il y aura une certaine liberté dans le travail. Lui ce qu’il veut c’est pouvoir être tenu au courant, avoir un planning, pouvoir regarder via une interface ou un serveur de développement l’avancée du produit et ça lui va dans 90% des cas.
Loïc : D’accord, donc pas mal de clients par l’intermédiaire du net avec ton travail.
Tony : Oui beaucoup.
Loïc : D’accord. Tu dirais combien ? La majorité ?
Tony : Je dirais 90%. C’est à dire que 1 projet sur 10, c’est autour de chez moi. Donc là je peux me déplacer. Disons que dans ces 1 projet sur 10, 1 fois sur 2, ça va être un client qui va être un peu loin et qui là va bien vouloir me payer le trajet en train, par exemple, pour aller le rencontrer.
Loïc : D’accord, très bien. Pourrais-tu nous dire pourquoi tu es devenu indépendant ?
Tony : Alors pourquoi je suis devenu indépendant ? Parce qu’en fait au niveau de mes études j’ai fait un BTS puis une licence et dans ma licence il fallait que je fasse un stage. Donc j’ai été faire mon stage à Paris dans une agence web et le patron qui été un jeune patron de 25 ans avec deux salariés et un stagiaire donc moi. Au final, je me suis rendu compte que ce n’était pas si difficile que ça d’être indépendant. Dans le sens où lui avait démarré de la même façon que moi, c’est à dire qu’il était parti d’abord dans la micro-entreprise pour ensuite développer sa S.A.S.. Donc je me suis dit pourquoi pas moi ? Sachant qu’il m’a appris beaucoup de choses. Donc quand je suis rentré du stage, directement j’ai été indépendant.
Loïc : Donc tu as enchaîné directement ton indépendance après le stage ?
Tony : Juste après le stage oui.
Loïc : D’accord et tu avais cette envie d’indépendance depuis le début ? Comment ça t’es venu ?
Tony : Ah oui, après je pense que n’est pas indépendant qui veut. Il faut avoir cet esprit indépendant, tu vois ? Moi j’ai toujours été indépendant dans mon travail que ce soit au niveau des cours ou du travail.
Loïc : Oui.
Tony : Donc j’étais sûr d’être indépendant un jour ou l’autre. Soit en étant mon propre patron, soit en étant juste indépendant d’une micro-entreprise, en tout cas patron d’une micro-entreprise.
Loïc : Oui voilà, donc tu as toujours voulu et aspiré à être indépendant dans ton travail, dans ta façon de vivre.
Tony : Toujours, oui.
Loïc : D’accord, ok. Quand tu t’es lancé en fait, quelles sont les difficultés que tu as pu rencontrer ?
Tony : Alors au niveau de l’auto entreprise il n’y a pas vraiment de difficulté administrative, si c’est ça que tu entends.
Loïc : Tu es en auto-entreprise ?
Tony : Comment ?
Loïc : Tu es en auto-entreprise ? C’est ça ?
Tony : C’est ça oui. Donc en auto-entreprise il n’y a pas beaucoup de paperasse surtout si on le fait sur Internet. Après moi j’ai voulu le faire via l’URSSAF pour avoir des conseils, pour qu’on me mette au courant au niveau des charges etc… Ce n’est pas très clair, il faut faire attention. Pour une auto-entreprise par exemple, on nous dit qu’il n’y a pas de charges quand on ne gagne pas d’argent. Ce qui est totalement faux, à la fin de l’année on doit quand même payer la taxe pour les entreprises. Et ça je ne le savais pas si la dame de l’URSSAF ne me l’avais pas dit.
Loïc : D’accord donc il y avait un taxe que tu as découverte, parce que tu l’as reçue en fait.
Tony : Voilà… Pour en revenir à ta question, c’est surtout ça qu’il faut faire quand on devient indépendant, c’est se renseigner bien sur le statut que l’on veut prendre. Soit on prend la micro entreprise, soit l’auto-entreprise. Dans les deux cas il y a des charges à payer, il faut faire attention.
Loïc : D’accord. Aujourd’hui comment tu perçois ton évolution et quels sont les projets que tu as pour les mois à venir dans ton travail ?
Tony : Alors moi, mon but dans l’auto-entreprise, c’était tout d’abord de faire un carnet d’adresses pour avoir des clients réguliers, les fidéliser pour pouvoir par la suite monter ma S.A.S. et d’avoir un carnet de commande rempli par avance pour me permettre de pérenniser directement ma S.A.S. avant même qu’elle soit créée.
Loïc : Qu’elle soit lancée. D’accord.
Tony : Voilà. Donc moi mon but dans l’avenir c’est de créer ma boite, d’avoir mes locaux bientôt. D’embaucher des gens. Enfin peut-être ne pas embaucher des gens mais déjà commencer par des stagiaires ou des contrats pro et les transformer en C.D.I..
Loïc : Donc pour toi l’indépendance : c’était le tremplin pour l’entreprenariat, coté vraiment avoir une entreprise sous un autre statut.
Tony : Ah oui ! Disons que l’auto-entreprise c’est un statut qui permet de générer des factures et de par ce fait tu peux trouver des clients et faire ça dans la régularité.
Loïc : D’accord, ok. Pour finir j’aimerai que tu nous donnes au moins 3 conseils, pour aider nos auditeurs à devenir indépendant.
Tony : Le premier conseil que je donnerai c’est :
Ne pas être fainéant.
Parce qu’on pourrait tomber dans la fainéantise en indépendant si un jour on n’a pas de patrons et qu’on est livré a nous-même. On pourrait se dire facilement qu’aujourd’hui on peut ne pas travailler puisque personne ne nous dira rien, ça c’est faux. Il faut toujours occuper son temps libre comme n’importe qu’elle travailleur français. Soit en faisant du brainstorming, c’est à dire pouvoir faire évoluer ces connaissances. Soit démarcher les entreprises ou alors s’occuper de projets personnels. Faire le maximum pour montrer ces compétences et surtout les faire évoluer.
Loïc : D’accord. Donc le premier conseil pour ceux qui n’auraient pas bien compris, c’est ne pas être faignant !
Tony : Il faut s’appliquer.
Loïc : Le deuxième conseil ?
Tony : Le deuxième conseil…Heu…
Loïc : Cela pourrais-être comment gérer le coté paperasse? Es qu’il y aurait un conseil là-dessus ?
Tony : Alors le coté paperasse, moi je peux donner un conseil dans ce que j’ai vécu. C’est à dire qu’il faut avoir deux types de gestionnaire de paperasse comme tu dis. Un sur Internet pour pouvoir générer des factures ou avec un logiciel. C’est simple et souvent très efficace. En plus à côté de ça il faut avoir un espace paperasse dans son bureau. Ou l’on range toute les factures, tout ce qui est à l’URSSAF et les papiers administratifs qui nous arrivent par la poste et surtout être très strict dans son rangement car cela peut être fatal par la suite au niveau des impôts etc…
Loïc : Oui, parque si on ne si retrouve pas et qu’on a des impayés on peut avoir un gros souci ensuite, surtout en indépendant.
Tony : Voilà, on tombe très vite dans la non-facturation des services et ça ce n’est pas bien. On se dit pour un client qui veux un petit produit qui va coûter 90 à 100 euros, allez on ne le facture pas… Il n’y a pas forcément besoin, c’est chiant de faire une facture, c’est long. Ça c’est complètement faux, parce que déjà l’entreprise, elle va avoir besoin de la facture. Même dans le cas où elle n’en a pas besoin, elle va quand même générer un payement via son entreprise et à la fin de l’année si les impôts voient qu’il n’y a pas de facture, vous risquez d’avoir des problèmes au niveau de la facturation de votre entreprise.
Loïc : Oui, parce que l’entreprise elle va devoir justifier et donc se retrouver vers vous comme étant la personne à qui elle à payer.
Tony : Oui il faut faire attention parce qu’on a tendance à ne pas facturer les petits services.
Loïc : Un conseil pour ceux qui veulent se lancer en tant qu’indépendant ?
Tony : Alors ceux qui veulent se lancer en tant qu’indépendant je pense qu’il faut d’abord avoir des connaissances solides, c’est à dire qu’on ne se lance pas indépendant si on c’est faire qu’à moitié le métier qu’on veut faire plus tard. Il faut vraiment d’abord partir sur un concept de brainstorming, de recherche de compétence, de connaissance. Enchaîner beaucoup les stages. Beaucoup travailler chez soi son futur métier, avant d’être indépendant. De façon à être le plus performant possible et avoir une base de connaissance très solide. Car beaucoup d’entreprises vont demander des produits spéciaux ou des compétences spécifiques. Si vous ne les avez pas et que l’entreprise en face le demande cela va poser problème. Soit d’une part vous allez mentir en disant que vous savez le faire et en fait vous ne savez pas, cela va poser problème. Vous allez vous « cracker » (griller) parce qu’à la livraison du produit il va y avoir un problème. Soit au final vous n’allez pas trouver de clients car vous n’aurez pas assez de compétences.
Loïc : Donc en retiendra bien qu’il faut commencer en indépendant avec un champ de compétence ou d’expérience minimale requise on va dire.
Tony : Oui.
Loïc : Ce n’est pas comme se lancer en tant que salarié où là on a beaucoup moins de choses à gérer.
Tony : Oui, beaucoup.
Loïc : Ok très bien. Merci Tony ! Moi je vous invite à aller voir le site de Tony Fresneau, vous le trouverez en lien en bas de cet article. Merci à tous pour votre écoute, je vous donne rendez-vous pour les prochaines interviews d’autres indépendants sur comment-devenir-independant.fr.
Encore merci Tony et bonne fin de journée à toi.
Tony : Merci toi aussi, au revoir.
Loïc : Merci au revoir.
[maj du 14 octobre 2018, Tony à aujourd’hui monté une agence de développement web]Le site de Tony Fresneau : https://www.agence-aurion.fr
Peu importe le continent que l’on habite, les rouages du monde des affaires semblent demeurer les même. J’habite au Canada (plus précisément au Québec) et gérer son entreprise n’est pas si différent qu’en France. Toutefois, je vais faire des jaloux, un travailleur autonome (équivalent de l’auto-entreprise décrit par Tony) n’est pas obligé de payer et de faire payer les taxes à ses clients s’il a un revenu annuel de moins de 30 000$. Bon, évidemment, il vaut mieux avoir un revenu supérieur et payer ses taxes mais pour l’entrepreneur qui débute et qui a une autre source de revenu ça aide au démarrage.
Je suis content de voir que j’ai des lecteurs qui vivent au Canada 🙂 et d’apprendre que gérer son entreprise n’est pas si différent qu’en France.
Pour aller dans ton sens, je dirai même qu’il est possible de ne pas faire payer la T.V.A. et de ne pas s’en préoccupé dans sa comptabilité en dessous du seuil des 32 600 € de chiffre d’affaire pour les prestations de services ou des 81 500 € de chiffre d’affaire pour les activités d’achat-revente et de vente, en France.
Si cela n’a pas déjà été pris en compte, il suffit d’en faire la demande à son organisme des impôts et de mentionner sur ces devis et factures la mention suivante : « TVA non applicable – article 293 B du CGI ».
Il faudra alors facturer avec la mention du prix en « NET » et vous ne devez jamais faire apparaître un montant de « TVA ».
Effectivement, ne jamais croire que l’on a rien à faire même en l’absence de clients !!
Bonne chance à Tony donc et si jamais il avait besoin d’un référenceur web…
Et oui, il y a tellement à faire … Personnellement, je fais de la recherche ou je travaille souvent sur un projet personnel mais à but professionnel quand il y a des « absences de clients » dans mon planning mais que ces « absences » ne sont pas vitales.
Si par contre, il n’y a aucun client et donc un manque de bénéfices, tu peux en profiter pour améliorer ta stratégie de communication/marketing pour trouver plus facilement de nouveaux clients 😉 . Par exemple, améliorer ton référencement naturel en créant un article de blog ou en améliorant ton site ( chose que tu connais bien, Olivier ). Mais aussi pour donner quelques idées, on peux compléter la création de ses supports de communication visuelle.
Ou encore, une des actions des plus rentables, est le rappel de clients fidèles pour leurs proposer une idée d’amélioration ou d’évolution. Cela est faisable dans n’importe quel domaine d’activité, l’idée étant de proposer un service ou un produit complémentaire et utile à ce que tu as déjà proposé à tes clients. Il est indispensable, bien entendu, de bien réfléchir ou mettre en place ce produit ou service complémentaire, avant.